VIH et risque thromboembolique veineux : à propos de 3 cas avec revue de la littérature - 28/04/18
Résumé |
Introduction |
Le risque thromboembolique veineux chez les patients infectés par le VIH est décrit depuis les années 1990 et il est de 2 à 10 fois supérieure par rapport à la population générale. Cet état pro-thrombotique de l’infection à VIH est multifactoriels.
Buts du travail |
Souligner ce risque, l’expliquer, chercher les facteurs favorisants ou de risque afin de les prévenir et de les anticiper dans un ultime but d’une meilleure prise en charge des patients séropositifs.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective, menée sur une durée de deux ans (juillet 2014–juillet 2016), au sein du service de dermatologie-vénéréologie de l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V de Rabat. L’étude a consisté sur l’exploitation des registres d’hospitalisation des malades et le registre des nouveaux cas séropositifs.
Résultats |
Sur un total de 58 nouveaux cas VIH, 3 patients ont présenté des événements thromboemboliques veineux. Cas no 1 : homme âgé de 40 ans, suivi pour infection rétrovirale depuis 8 ans, avec une mauvaise observance du traitement, a été admis pour dyspnée fébrile. La radiographie thoracique montrait une opacité basale droite bien circonscrite et la TDM thoracique était en faveur d’une embolie pulmonaire massive et bilatérale avec infarctus et surinfection du lobe inférieur droit. Cas no 2 : patient âgé de 50 ans, avec antécédents d’IST à répétitions, a été hospitalisé pour une thrombophlébite fémoro-poplitée gauche avec cachexie et altération de l’état général. Le bilan objectivait une infection rétrovirale au stade de SIDA. Cas no 3 : homme âgé de 55 ans, suivi pour infection rétrovirale au stade sida sous trithérapie. A présenté un TCA allongé avec mise en évidence d’un anticorps antiphospholipide type anticoagulant lupique positif.
Conclusion |
L’infection rétrovirale est un facteur de risque de complications thromboemboliques veineuses pour multiples raisons. Les antirétroviraux ont amélioré considérablement le pronostic de cette infection particulière, mais au prix des complications notamment thrombogènes liées au terrain et au risque thrombogène direct des anti-protéases.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 145 - N° 4S
P. A35 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?